Mon éducation n'a pas été une émulation mais une frustration, Tout m'est dû car de ma personne je suis imbu, Je joue l’entourloupe pour présenter ma personne sous une bonne loupe, Psychorigide, j’exprime mon mal-être dans le militantisme, Militante, je suis féministe, Militante, je suis syndicaliste.
Pour expier ma rancœur de tant d’années, J’ai besoin d’humilier pour exister, je me dis sorcière pour impressionner, Je ne m’épanouis pas dans l’humilité, Je vis dans l’égoïsme, sans profonde amitié, ni vraie fidélité, Du respect de l’humain, je n’ai aucune idée.
L’humiliation de la femme est pour moi insupportable, La gente masculine est la seule responsable, Mes rapports n'expriment qu’en termes de conflit, Une haine sans limite à m’en rendre frigide, A faire fuir mes amants les plus fidèles et intrépides.
Protégée par mon statut de femme, Je prends une revanche sur l’autre sexe infâme, Avec les hommes, je suis sans partage, Sans discernement, ni retenue, je punis moralement tout excès, je condamne, Ma condescendance est sans concession, ni respect et remplie de la rancune sans limite d’une femme...
Dans ce rôle, qui me plait, je crois trouver indépendance, considération, respect, que j’ai toujours espéré, Mais conditionnée par ces idées sottes, Je néglige tout l’amour que me portent mes proches, Car je ne sais pas aimer, mais faire au mieux que des reproches, Et dans ma tête de caboche, Je suis une petite fille seule, complexée, mal éduquée et moche.
Eric MICAELLI © dépôt légal - Mai 2011
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